Enfant trouvé par un voyageur, la petite Salina est recueillie par le clan Djimba qui la nomme ainsi en souvenir des deux petits ruisseaux de sel qui coulaient sur ses joues. Adolescente, elle aime le jeune Kano, mais c'est à Saro, son frère aîné que le clan Djimba la destine. Contrainte d'épouser celui qu'elle hait aussi sûrement qu'elle aime son frère cadet, Salina est délivrée de son mariage malheureux grâce à... la guerre. Sur le champ de bataille, elle ne porte pas secours à son époux agonisant, ce qui lui vaut d'être bannie de la tribu. Elle abandonne alors son premier fils aux Djimba et s'exile dans le désert où elle donne naissance à un deuxième enfant, qu'elle élève dans la haine de la famille qui a fait son malheur.
Un territoire imaginaire
L'univers de Salina est un territoire imaginaire, composé d'éléments appartenant à des civilisations différentes: la tragédie grecque, les terres du désert saharien, l'univers africain de l'épopée... Ce qui intéressait Laurent Gaudé, c'était de constituer un espace de la tragédie. C'est à dire un espace de fiction. En ce sens, Salina n'est pas une "tragédie africaine". Ce n'est pas la réalité de ce continent qui a nourri son écriture. Laurent Gaudé affirme d'ailleurs ne pas connaitre cette réalité. Salina est une pièce antique. On objectera que cette antiquité-là ne saurait toucher le spectateur d'aujourd'hui. Qu'une pièce traitant d'un mariage forcé n'est pas très actuelle. Le ressort n'a pas d'âge. Sinon aucune pièce antique ne pourrait plus nous émouvoir. Le coeur même de la tragédie est atemporel : le renversement du bonheur au malheur, le combat vain contre les coups du sort, l'aveuglement de l'individu, sa part d'ombre qui le pousse à la démesure... Tout cela n'a pas d'âge.
Mise en scène
Bernard Casanova
Régisseurs : Nicole Calzaroni et Caroline Bonissone
Rôles principaux
Salina : ……………………......……................…..…. Virginie Rabiet
Mama Melita : ….……....……………...…. Jacqueline Signori
Khaya Djimba :…………....…….…...….….. Arlhène Fontaine
Saro Djimba : ………………….....…...………Alexis Giacomoni
Kano Djimba : …………..………..Pierre-François Sassone
Mumuyé Djimba : ………....………..………..….. Ange Rocchi
Kwane N’Krumba : ……….……....…...…….... Denis Wagner
Rôles secondaires
L’aliéné : ……………..…..............…………………Michel Laurenti
L’émissaire : ………….....…………...….. France-Lise Brunini
Lalibela :…………….........……………….....France-Lise Brunini
Sowumba :………….......……………………Frédérique Tallaric
Alika : ……………………..............…....……...………. Marie Cervera
Chienne 1 : .…………...........………….………Arlhène Fontaine
Chienne 2 : ……..…….....………………… Laetitia Pantalacci
Chienne 3 : ………….....………...……….. Frédérique Tallaric
Voix off de Sissoko Djimba : …...Francis Farinacci
Voix off du narrateur : …………….. Bernard Casanova
Artistes de complément
L’Oracle : …………….....……………..…Jean-Claude Baldini
La femme de chambre : ……………….France-Lise Brunini
Les enfants : …Chloé, Lisandra, Romain, Mathis, François et Ange-Pascal.
Danseurs :………………. Caroline Bonissone et Anthony Soro
Chorégraphe : ..........… Caroline Bonissone
Les costumes sont de : ………….………………..Michka Wengeler
Les décors sont de : …….………..……………Bernard Casanova et la réalisation de J-C Baldini
Mixage son : Guillaume Addari. Association ‘Point de suspension’
Création des éclairages et programmation musicale : Bernard Casanova